Introduction

Le Cap du Dramont est un Massif de l'Estérel en petit. Bien sûr, le cap fait partie du massif, mais il a quand même une position à part puisque le train et la route passent derrière. Les distances ne sont pas grandes et on a des merveilleux points de vue, notamment sur le Massif de l'Estérel puisque l'on en est un peu en retrait.

Les faits

6 km distance totale

2 h min durée de marche

240 m dénivelé totalisé

orientation facile, mais beaucoup de chemins parallèles

balisage 75% du tracé

40% sentiers faciles

20% routes forestières

10% sur plage

10% petites routes calmes

5% sans chemin

5% petites rues en ville

5% routes en ville

<5% sentiers bétonnés

<5% routes départementales

dangers vagues rentrantes par vent fort, rochers escarpés

enfants oui

utile équipement pique-nique, maillots de bain

indispensable chaussures de montagne, équipement rando et eau

Coordonnées GPS WGS84 des points de départ et d'arrivée 43.420054,6.855825

Téléchargements

Transports en commun

Ligne 8 du réseau Esterel Côte d'Azur Le Bus fait le trajet entre la gare routière de St.-Raphaël (au nord des rails à la hauteur de la gare SNCF), la Rade d'Agay et un peu plus loin au-delà. Il y a une correspondance environ toutes les heures. Descendre à l'arrêt Camp Long. Tickets dans le bus. De l'arrêt on avance sur la route départementale en direction mer, au panneau Tiki Plage on tourne à droite sur la Rue Robinson.

Le train régional de TER PACA a un arrêt nommé Le Dramont qui est desservi environ 9 fois par jour. Il y a un passage souterrain pour traverser les voies et la route départementale assez dangereuse à l'est des quais (direction Nice). On ressort de terre directement aux monuments commémoratifs du débarquement de la nuit du 14 au 15 août 1944. On débute le tour donc dans la section 3 pour rejoindre le Port du Poussaï.

Accès en voiture

Le Cap du Dramont se trouve à l'est de St. Raphaël, l'accès logique est par la D559 côtière. L'autoroute la plus proche est l'A8. Prendre les sorties Puget-sur-Argens ou Fréjus, puis traverser Fréjus et St. Raphaël pour rejoindre la côte.

Parkings utiles

Il y a un parking assez grand directement au point de départ de la randonnée. Interdicton d'y rester la nuit.

Le deuxième parking se trouve à l'ouest dans la section 3, il est limité en hauteur.

Conseils

L'accès est facile, on trouve donc ici pas mal d'habitants de agglomération Saint-Raphaël-Fréjus, on sera rarement seul. Cela vaut aussi pour les rochers exigeant de grimper. On conseille donc de prendre un jour de semaine et hors saison pour ce tour.

Le cap ne se prête nullement à la baignade, mais il est bordé de deux plages: la Plage de Camp Long qui forme le point de départ et la Plage du Débarquement accessible en continuant le long de la côte au-delà du Port du Poussaï.

Sur ce tour sont proposés des sorties hors chemin sur quelques caps. Il s'agit d'accès simples, mais nécessitant parfois de se servir des mains. Il y a moyen de grimper sur bien d'autres caps. Aucune des descentes vers la mer n'est securisée ou balisée.

Toute la région est une zone à fort risque d'incendie de forêt. En période estivale, mais aussi en dehors de celle-ci par sécheresse ou vents forts, l'accès aux massifs forestiers est réglementé. Ainsi des routes peuvent être interdites à la circulation et/ou des sentiers interdits aux randonneurs. Information actuelles: Carte d'accès aux massifs forestiers du Var. La carte montre les couleurs vert, jaune, orange et rouge qui correspondent à des niveaux de danger.

Les sections

1. Monter côté mer sur les rochers rouges vers le point de vue avec l'antenne
2. Redescendre côte mer, trouver des rochers verts en face de l'Île d'Or
3. Apprendre l'histoire des carrières et du débarquement, puis retour par l'arrière du Dramont vers le point de départ

Section 1: Plage du Camp Long - Belvédère de la Batterie

➙ 1,9 km ... 40 min ➚ 125 m ➘ 15 m ↝ facile

5% routes départementales, sans balisage

10% routes en ville, sans balisage

25% sentiers faciles, balisage rare

5% sans chemin, sans balisage

50% sentiers faciles, balisage rare

5% sans chemin, sans balisage

L'unique rue publique au nord du Cap du Dramont mène de la départementale 559 vers le parking en passant derrière la plage. Du parking on va côté mer et on avance vers une barrière. Des panneaux expliquent toutes sortes de choses. Derrière la barrière des indications pointent vers la droite en direction du Belvédère de la Batterie. Ce ne sera pas notre chemin, nous voulons rester sur la côte.

On peut descendre aux deux batteries côtières, il n'en reste que des murets. De l'une la vue va retour sur les Pointes Longues et la plage, du côté sud on a un aperçu du terrain qui nous attend pour la suite.

Le sentier du littoral passe toujours en hauteur dans la végétation, à chaque sortie vers la côte ou sur un cap il faut revenir vers le chemin balisé.

Sur cette photo la situation est bien visualisé: les pointes d'avant en bas et le sentier du littoral en haut.

Nous restons donc quelques temps sur le sentier du littoral, il nous permet de contourner une des entailles de la mer dans la roche du cap.

Devant nous voyons des avancées rocheuses assez plates sortant dans la mer, c'est une des dernières possibilités de sortir sur la côte, car ensuite la côte devient sensiblement plus pentu et escarpée, le sentier balisée monte presque au sommet et les descentes vers les caps sont plus tard difficiles voire impossibles.

La Pointe sud de Camp Long est la dernière sur la quelle on peut aisément avancer. On y voit retour vers l'Esterel, mais aussi en avant vers le sud (à gauche sur la photo). Et il est clair que le terrain devienne plus accidenté devant. Le sentier montera presque au sommet pour contourner ces falaises et entailles profondes.

On remonte donc de la Pointe sud de Camp Long en ligne droite pour retomber sur le sentier du littoral. En un lacet nous montons d'une vingtaine de mètres.

Il y a dans le tournant plusieurs chemins parallèles et en automne 2016 les balises et guidages des randonneurs était en mauvais état. En gros il faut avancer 100 m vers le nord-ouest puis se rabattre vers le sud. Ne pas couper à travers le maquis, la végétation souffre déjà assez ici.

Le sentier est fréquenté et plusieurs bancs permettent de profiter du panorama.

Vue vers l'avant sur les caps escarpés. Même si cela semble impossible vu de cet endroit, on pourra descendre en direction l'île rocheuse sombre à gauche au moyen plan (au cours de la section 2). Cependant avant il faudra monter dans le col entre le deux sommets du cap.

Non seulement la côte est ici déchiquetée, il y a aussi des profondes entailles formant des calanques sombres qu'il faut contourner par le haut.

On a ici le sémaphore en vue, il se trouve sur le sommet le plus haut, mais il n'est pas utile de s'y rendre, car la végétation et les grillages (terrain militaire) obstruent une grande partie de la vue. On montera sur l'autre sommet au nord-est, qui est beaucoup plus ouvert.

La montée dans le col entre les deux sommets est progressive.

Sous le col on arrive à un carrefour de sentiers, nous continuons à monter dans le col plat où nous tombons sur un vieille route goudronnée. Ici à droite vers le sommet au nord-est.

La route monte du parking à l'arrière de la colline et relie les deux sommets à partir du col. On n'est pas forcé de marcher sur la route, une vingtaine de mètres après le col on peut couper par un chemin direct sur la droite.

La photo montre la vue retour sur l'Estérel. En bas au centre la Plage de Camp Long, le point de départ du tour.

Section 2: Belvédère de la Batterie - Port du Poussaï

➙ 1,5 km ... 35 min ➚ 55 m ➘ 150 m ↝ facile

30% sentiers faciles, balisage rare

10% sentiers faciles, balisage aléatoire

5% sans chemin, sans balisage

10% sentiers faciles, avec balisage

10% sans chemin, sans balisage

20% routes forestières, avec balisage

15% sentiers faciles, sans balisage

Nous redescendons du sommet avec l'antenne vers le col et vers le carrefour de sentiers à l'est. Cette fois-ci nous continuons en direction sud. Le chemin descend en quelques lacets. Après une portion où on longe le versant, nous prenons le sentier qui descend à gauche et faisons un dernier grand lacet (restes d'un balisage jaune, parfois bleu). Ce sentier nous mène au pied d'une falaise inhospitalière.

Sur sa gauche descend un chemin en mauvais état. Une balise en forme de X indique que ce n'est pas le bon chemin, pourtant nous descendons ici en longeant la falaise. On passe sous des cavités dans la falaise, il s'agit d'une forme d'érosion appelée taffoni, le sel et l'humidité rongent la roche sur les faces à l'ombre.

On arrive sur un petit plateau avec vue sur l'îlot escarpé. À cet endroit on trouve des formations géologiques intéressantes dans la roche: failles remplies de cristaux, inclusions de couleurs différentes etc.

Il est possible de grimper dans le petit col visible sur la droite de la photo. On arrive ainsi sur un petit belvédère naturel avec un peu de place pour s'asseoir.

Attention, partout autour la falaise descend à pic et il y aussi beaucoup de rochers meubles!

On remonte des rochers escarpés vers le sentier pour tourner à gauche. On tombe vite sur une vieille route qui descend du col entre les deux sommets et on continue à contourner le cap.

Le chemin mène vite à la pointe principale du Dramont. Elle est haute, mais beaucoup plus large que les précédentes, on peut donc aisément y avancer pour entrevoir la suite de la côte à l'ouest. Beaucoup de gens font une pause pique-nique ici.

Devant, le cap devient vertical et comme avant, il y a une grande île devant.

Le sentier balisé est maintenant formé par une piste forestière passant dans la forêt à l'arrière de la côte. On pourrait descendre au cap suivant, un sentier un peu érodé fait la boucle de la Pointe de l'Esquine de l'Ay. Elle ressemble aux précédentes, nous la laissons de côté et descendons à la troisième possibilité. C'est au moment où le sentier principal tourne définitivement vers nord-ouest et environ 300 mètres après la Pointe du Dramont. Quelques marches sont aménagés pour descendre, sinon le chemin est plutôt chaotique.

On descend le long d'une faille en lacets puis on longe la côte rocheuse plus plate ici en restant dans la végétation.

Le chemin se rapproche de l'Île d'Or qui est surmontée d'une tour à l'allure médiévale dont on dit qu'elle aurait inspiré Hergé pour l'album de Tintin L'Île Noire.

On avance en direction ouest et on arrive par un escalier à une petite plage de galets rouges et de rochers verts. Le petit cap en face est entièrement vert. Il s'agit de la même roche, elle existe en couleur rouge-brune, verte-bleue comme ici et ocre. C'est dépaysant dans cet univers sinon très rouge.

On grimpe pour monter à droite sur ce cap vert et on le contourne. En passant sous une villa, on arrive sur les quais du Port du Poussaï.

Ce n'est qu'un petit port de plaisance. En saison le café est ouvert.

Section 3: Port du Poussaï - Monument - Plage du Camp Long

➙ 2,7 km ... 45 min ➚ 60 m ➘ 65 m ↝ facile

5% sentiers bétonnés, balisage rare

10% sur plage, sans balisage

15% petites routes calmes, balisage aléatoire

10% sur plage, sans balisage

5% sentiers bétonnés, balisage rare

5% sentiers faciles, sans balisage

35% routes forestières, balisage rare

15% petites rues en ville, balisage rare

Nous restons sur les quais du port et rejoingnons la jetée. Juste avant, on monte par quelques marches pour loger nur sur sentier bétonné. Il nous mène en peu de temps à la Plage du Débarquement.

Ce site, y compris le Port du Poussaï est marqué par les carrières de porphyre. Le Débarquement des Alliés en a août 1944 a aussi lieu ici et les carrières son directement responsables pour le choix du lieu de cette partie du débarquement en Méditerranée. Voici pourquoi:

Les carrières voient le jour à la fin du 19e siècle et prennent de l'ampleur avec la construction du chemin de fer. La grande plage du Débarquement n'existait alors pas encore, c'était une côte rocheuse basse. Toute l'esplanade du Monument du Débarquement et toute la plage ne sont que des rejets inutiles pour la carrière. On l'appellerait gangue si on avait extrait un minerai. Ces rejets étaient si importants que les pêcheurs se pleigent de la perte de leur criques et de la mauvaise qualité de l'eau. On les apaise avec une jetée qui forme aujourd'hui le Port du Poussaï.

Lors de l'occupation Allemande nazie, les carrières tournent plus vivement qu'avant, on force même les habitants à venir travailler. Il s'agit d'approvisionner la construction du Mur de l'Atlantique avec du porphyre de l'Estérel. Début 1944, on mine toutes les plages de le Méditerranée et tout lieu permettant un débarquement. Cependant, le directeur français de la carrière obtient des Allemands que la plage reste ouverte et sans mines car les travailleurs y déversent tous les jours les rejets des mines. Cette information parviendra au commandement des Alliés qui décidé d'y lancer un des grands Débarquements de Provence. Tous les grands ports étant inutilisables, on continue de débarquer ici du matériel et des hommes plusieurs semaines durant.

Allons d'abord voir une de ces carrières. En arrivant sur la plage, nous avançons sur le large chemin qui monte vers l'esplanade du monument du Débarquement. Deux tours marqués 1944 et 2019 limitent le fond de la place et à droite de celle marquée avec 2019 se trouve un passage souterrain sous la route et la voie ferrée. À cet endroit se trouve aussi une photo aérienne regroupant tous les panneaux explicatifs du site.

En traversant les tunnels piétons, on débouche directement sur un grand lac aux bords complètements rocheux. C'est ici que l'on avait extrait la porphyre dure servant de pavés dans plusieurs rues de France. Un peu plus loin de trouve un autre lac transformé en parc d'attraction.

Nous revenons par le tunnel pour inspecter les stèles du monument du Débarquement. Ce lieu de souvenir est un peu sans charme, on le voulait ainsi préservé de construction dès la fin 1944.

Une authentique barge de transports de groupe se trouve sur l'esplanade depuis le 50e anniversaire du Débarquement. Elle est ici couverte, mais à l'époque de son utilisation, les soldats et le matériel naviguait à ciel ouvert et sous les balles des ennemis.

De la barge, on retourne directement par un des nombreux chemins vers la plage. On marche d'abord sur un gravier fin rouge, mais progressivement s'y mèlent des galets verts. Devant, dans la zone du sac et du ressac ne se trouvent plus que des galets de porphyre verte.

On prend à gauche à la plage pour retourner au Port du Poussaï.

Nous revenons donc au Port du Poussaï, longeons encore les quais pour nous diriger vers le cap de rochers vers, mais nous repérons un escalier à gauche. Il nous mène vers une piste forestière qui contourne l'arrière du cap. On tourne donc en haut à gauche.

Après environ 500 mètres, il y a une possibilité de descendre à gauche vers le parking et de couper une partie de la route ramenant au point départ.

La petite plage est au sud de la bien plus grade Plage d'Agay. On peut s'y baigner 6 mois par an.

Sources et informations supplémentaires

Ne partez pas sans de bonnes cartes topographiques: le tour se trouve sur la carte IGN "Fréjus/Saint-Raphaël/Corniche de l'Estérel", échelle 1:25000, 3544ET.

Si on ne veut pas s'encombrer de cartes en papier, il est aussi possible d'utiliser des applications cartographiques. C'est d'une part l'application Géoportail de l'IGN. Elle a cependant besoin d'un accès au réseau de données et c'est parfois difficile dans les gorges ou les lieux reculés.

En alternative, on peut utiliser des applications stockant les données sur le portable directement. Elles ne sont en général pas gratuites, mais ne coûtent pas grand chose. Nous utilisons principalement OSMAnd. Il est possible d'y joindre des courbes de niveau, l'ombrage du relief, les balisages et d'autres. Il faut beaucoup de place pour stocker ces données sur le portable.

Bien sûr, il faut aussi avoir accès aux satellites pour le signal GPS pour toute application. Dans certaines gorges, ce n'est pas le cas. Il ne faut donc pas se fier à la position affichée, mais lire la carte sur le portable comme on la lirait sur le papier. La plupart des applications sont disponibles pour Android et iPhone. Les applications permettent en général d'enregistrer la trace parcourue et aussi d'afficher les fichiers GPS proposés avec chacune de nos randonnées.

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