Introduction

Cette montagne est l'emblème même de la Provence. Son prieuré est une référence. Il y a toujours du monde, des locaux provençaux et des touristes montent par les divers chemins qui présentent cependant tous quelques difficultés. Nous avons déjà présenté l'accès le plus direct mais quand même faisable par tout le monde par le sud sous Sainte-Victoire par le Pas du Moine. Ici est décrit un accès semblable par le nord en partant de Vauvenargues. Le Chemin des Venturiers n'est pas très charmant, mais il permet une montée rapide en toute saison. Nous parcourons ensuite une partie de la crête vers l'est et nous descendons par un chemin méconnu qui traverse plus bas le Vallon des Gendres.

Les faits

11 km distance totale

5 h min durée de marche

680 m dénivelé totalisé

orientation moyenne

balisage 70% du tracé

55% routes forestières

30% sentiers faciles

10% sentiers de difficulté moyenne

5% sentiers incluant de l'escalade

dangers parties exposées

enfants oui, mais c'est long

utile équipement pique-nique

indispensable chaussures de montagne, équipement rando et eau

Coordonnées GPS WGS84 des points de départ et d'arrivée 43.553711561977,5.57901840928345

Téléchargements

Transports en commun

Il y a des liaisons en bus régulières entre Aix-en-Provence et Vauvenargues sur la ligne 140 une fois par heure en semaine et six fois par jour les dimanches et jours fériés. L'arrêt pour descendre s'appelle Vauvenargues Chemin St. François. Avancer un peu en direction est pour descendre vers le Parking des Venturiers où commence la randonnée. L'arrêt pour le retour à Aix se trouve un peu plus loin à l'ouest. Informations sous lepilote.com.

Accès en voiture

Vauvenargues est le seul village notable au nord de la Montagne Sainte-Victoire. On le rejoint par la D10 d'Aix-en-Provence ou par Pourrières ou Rians en venant de l'est et du Var.

Parkings utiles

Le Parking des Venturiers est dédié au Chemin des Venturiers. Il n'est pas spécialement grand et vite plein les week-ends par beau temps. D'autres parkings se trouvent dans le village plus loin à l'est.

Il y a des parkings au Boulevard du Moraliste à l'entrée du village de Vauvenargues et aussi au-delà du château. Dans ces cas, le début de la randonnée est différent: laisser la voiture et descendre à pied vers le stade (panneau). Continuer à descendre au-delà du stade et suivre le chemin qui tourne vers l'ouest en suivant le lit souvent sec du ruisseau la Cause. Après un peu plus d'un kilomètre, on arrive sur un croisement où nous tournons à gauche pour nous retrouver sur la partie basse du Chemin des Venturiers. Suivre les panneaux vers le prieuré. Cette aproche est indiqué avec un tracé rouge sur la carte.

Conseils

L'accès au prieuré et la grande croix est facile, mais vertigineuse sur la crête. C'est à prendre en compte avec des enfants. La roche calcaire peut être lisse par les passages fréquents de randonneurs. Prévoir absolument des vêtements chauds, même s'il fait agréable et calme en bas, nous frisons les 1000 mètres d'altitude en haut. Le climat et les sentiers sont ceux de haute montagne. En hiver, les températures sont facilement négatives à l'ombre et une grande partie du sentier est coté ubac.

En haut, dans l'enclos du prieuré, il y a un refuge ouvert non gardé qui est utile pour s'abriter du vent. Il y a moyen de faire du feu dans un âtre, encore faut-il amener du bois.

La descente exige un bon sens de l'orientation, car elle n'est marquée que par quelques cairns pas forcément placés de manière utile.

Pas d'eau potable au cours de la randonnée.

Toute la région est une zone à fort risque d'incendie de forêt. En période estivale, mais aussi en dehors de celle-ci par sécheresse ou vents forts, l'accès aux massifs forestiers est réglementé. Ainsi des routes peuvent être interdites à la circulation et/ou des sentiers interdits aux randonneurs. Information actuelles: Carte d'accès aux massifs forestiers et espaces exposés dans les Bouches-du-Rhône. La carte montre les couleurs vert, jaune, orange et rouge qui correspondent à des niveaux de danger.

Les sections

1. Chemin des Venturiers et le Prieuré Sainte-Victoire
2. Croix de Provence et le Signal
3. Crête entre le Delubre et le Vallon des Gendres

Section 1: Chemin des Venturiers

➙ 4,9 km ... 2 h min ➚ 540 m ➘ 15 m ↝ facile

10% routes forestières, avec balisage

5% sentiers faciles, avec balisage

60% routes forestières, avec balisage

25% sentiers faciles, avec balisage

Du Parking des Venturiers, il faut d'abord descendre vers le large vallon au nord de la Montagne Sainte-Victoire. On arrive près de champs maraîchers où nous prenons à gauche.

Les panneaux à suivre sont ceux du GR9 en direction du prieuré.

Ce chemin nous ramène dans la forêt où il remonte un peu avant de redescendre sous forme de piste forestière vers le pont sur le ruisseau la Cause.

Nous restons sur la piste principale après le pont.

300 mètres après le pont, il faut tourner à droite.

Prendre ensuite la piste forestière en montée. C'est notre programme pour l'heure qui suit. Nous y montons d'environ 350 mètres de dénivelé sur une pente soutenue. Les enfants n'apprécieront sûrement pas. On est ici bien à l'ombre si on part tôt le matin. L'ombre restera presque permanente en hiver.

La piste fait d'abord un large double lacet et suit après la direction vers le sud-ouest, puis le sud. Plus tard suit un virage vers la droite et un autre vers la gauche pour retrouver une direction sud assez évidente pendant plus longtemps.

Vers 470 mètres d'altitude, il est possible de s'écarter vers une clairière à gauche pour une première vue sur la Croix de Provence et le prieuré.

On revient sur la piste forestière et on continue à monter. Après un autre crochet droite-gauche, elle reprend l'inlassable direction sud et l'inlassable montée.

En hiver, on peut trouver ici du bois pour chauffer le refuge.

À 725 mètres d'altitude se termine enfin la piste carrossable. Un chemin plus plaisant commence ici près d'une aire avec des cèdres du Liban. On voit encore vers la croix et le prieuré.

On avance ainsi plus agréablement dans le Vallon de Cherbourgue. Dès le croisement du vallon, commencent des longs lacets.

On passe ici des murs qui délimitaient les terres du prieuré avec un peu plus haut le Pré des Moines. C'était la maigre terre que les moines présents entre le 14e et le 17e siècle cultivaient. Cela ne suffisait sûrement pas à les nourrir, car il n'y a ici pas de source et le versant est orienté vers le nord.

On voit à l'ouest une arête rocheuse appelée les Costes Chaudes, on y passe sur un autre tour sur cette montagne décrite sur le site: la Sainte-Victoire par le Pas du Moine.

D'autres lacets serrés nous amènent sur le plus large Chemin Imoucha qui rassemble tous les chemins montant par l'ouest vers le prieuré. On croisera d'autres randonneurs au plus tard ici. On monte progressivement vers la crête et vers le prieuré. On peut se sentir chanceux si on ne ressent pas un vent froid ici.

Le porche d'entrée du prieuré de 1670 est atteint en peu de temps.

Pour cette vue avec le porche et le clocher de la chapelle, il faut monter dans les rochers une dizaine de mètres avant de franchir le porche.

La chapelle est ouverte quand le drapeau provençal flotte dessus. En saison, c'est le jeudi et les dimanches suivant la disponibilité des bénévoles.

La chapelle de 1661 est classiquement provençale avec son clocher-mur orienté vers le nord. C'est le seul bâtiment qui avait gardé son toit en 1955 quand la reconstruction du site a commencé.

Le bâtiment rectangulaire est le refuge actuel. Il est doté de larges bancs pouvant servir de lit quand on apporte matelas isolants et sacs de couchage. L'âtre ouvert peut chauffer tant qu'il y a du bois, mais cet abri restera frais voire très froid tout le reste du temps parce que les rayons de soleil ne l'atteignent pas souvent.

Le refuge et le couloir derrière celui-ci abritent une petite exposition retraçant l'histoire mouvementée du prieuré et surtout sa restauration dès les années 1950.

Le refuge était avant le bâtiment des moines, il a été construit en 1670 et remanié plusieurs fois par la suite.

L'esplanade est une brèche rocheuse comblée. Elle abrite une citerne de 3 mètres de diamètre et profonde de 9 mètres depuis 1662. Elle était remplie par l'eau recueillie sur les toitures et celle montée à dos d'ânes dans des outres et des jarres.

On voit que l'ouverture vers le sud est travaillée par des mains d'hommes en 1663. En effet, les moines l'ont élargie pour faire entrer plus de lumière.

Côté sud, l'esplanade n'avance pas pour deux raisons.

D'une part un escalier de 1670 permet de descendre dans la brèche et de sortir sous le belvédère actuel. On accédait ici audit Jardin des Moines, des terrasses de culture soutenu par des restanques aménagé à la fin du 17e siècle. Actuellement, les murs en pierre sèche sont difficiles à distinguer, tant ils sont envahis par les ronces. C'est la barre verte dans la partie gauche de la photo.

Aujourd'hui des figuiers témoignent encore des cultures. On ne peut cependant plus y descendre.

D'autre part on trouve ici plus bas une chapelle primitive du 13e siècle, surmonté par le Logis d'Elzéar, où vivait un ermite de Sainte-Victoire.

Le Logis d'Elzéar est couvert de noms gravés de visiteurs des siècles passés.

Quand le site est gardé, le portail arrière entre la sacristie et le refuge est ouvert. C'est une sortie directe vers le chemin vers la Croix de Provence que nous empruntons par la suite.

Côté nord, sous la chapelle, se trouvent des toilettes sèches.

Section 2: Croix de Provence - Le Signal

➙ 1,6 km ... 1 h min ➚ 115 m ➘ 40 m ↝ moyenne

100% sentiers faciles, avec balisage

Le prieuré n'est qu'une étape pour nous. Il est possible d'en sortir par un portail entre la chapelle et le refuge vers la Croix de Provence. Si ce petit portail est fermé, il faut repasser par le porche principal et prendre à droite.

Le chemin vers la croix est facile, même s'il est plus rocailleux que ce que nous avons vu jusqu'à présent.

Sous la croix se trouve un abri fermé, il servait aux sapeurs pompiers guétant les feux depuis la vigie cubique plus haut. Cette vigie existe toujours, mais toutes les vitres sont détruites. Ces constructions défigurent quelque peu le sommet.

La croix est construite loin du sommet principal pour être bien vue d'Aix-en-Provence. Il s'agit de la quatrième croix après la première érigée par un marin au 17e siècle. Mais aussi celle-ci, de 1875, souffre gravement du Mistral sur la crête et de la foudre qui la frappe régulièrement.

La croix elle-même est monstrueuse quand on est tout près. Les quatre faces sont dotés de plaques en latin, en français, en grec et en provençal.

On ne distingue qu'à peine la terrasse du belvédère du Prieuré Sainte-Victoire. En regardant de plus près, on voit aussi très bien que la brèche a été élargie.

On voit surtout bien vers l'est avec le Signal et les autres sommets de la crête.

La suite de la randonnée se passe le long de la crête de la Sainte-Victoire. Nous marchons vers l'est. On descend d'abord vers le chemin principal qui passe sous la croix pour croiser ensuite un petit col.

Le chemin balisé passe toujours à quelques mètres sous la crête. C'est sage car s'il y a du vent, il souffle généralement du nord au sud. On peut cependant remonter vers la crête à tout moment. Ça vaut la peine dès la première butte après la croix justement pour voir retour vers la Croix de Provence.

Le terrain est sec et monotone, sauf au printemps quand quelques plantes portent des petites fleurs colorées comme le thym en rose, des minuscules narcisses et des genêts très trapu en jaune. On voit aussi diverses orchidées de couleur blanche ou violette.

Le chemin descend et remonte par la suite au-dessus du Garagaï.

On a la vue plongeante vers le sud à partir des divers cols.

Nous volià dans la montée vers le Signal.

Le Signal est le point le plus haut du tour et un autre sommet duquel on voit bien à 360 degrés.

Le chemin reste à peu près à la même hauteur après le Signal. Dix minutes et 400 mètres après le sommet, nous devons repérer un cairn de moyenne taille sur une portion assez plate du sentier de randonnée.

Section 3: Vallon des Gendres

➙ 4,5 km ... 2 h min ➚ 20 m ➘ 620 m ↝ difficile

30% sentiers de difficulté moyenne, cairns

10% sentiers incluant de l'escalade, sans balisage

35% routes forestières, sans balisage

10% routes forestières, avec balisage

5% sentiers faciles, avec balisage

10% routes forestières, avec balisage

Notre descente de la crête commence au cairn vers 970 mètres. La crête entre les affluents du Vallon des Gendres à l'est (gauche) et le Delubre à l'ouest. Il n'y a pas beaucoup de repères, mais quand on est au cairn indiqué, on en voit d'autres le long de la large crête. Regardons l'heure, cela peut servir par la suite.

Ce dos est assez plat au début, on reste assez haut pour continuer à voir la Croix de Provence. On ne voit pas vraiment de chemin, mais les cairns sont nombreux en haut. On avance vers le nord avec un léger penchant vers l'ouest.

Plus tard, vers 910 mètres d'altitude, on passe un peu plus loin à gauche avant de retourner vers la droite au plus tard à 875 mètres pour contourner un terrain rocheux. On est alors à environ dix minutes du chemin de crête.

Au-dessous de ce premier obstacle, le sentier reprend sa direction nord avec le discret penchant vers la gauche. La crête est alors plus prononcée, des ravins y montent de droite et de gauche.

Vers 730 mètres d'altitude et à 20 minutes du chemin de crête commencent des pins plus hauts qui obstruent progessivement la vue.

Le terrain reste irrégulier.

Il faut maintenant passer entre des buissons.

À 615 mètres et à 25 minutes, nous tombons sur un autre cairn un peu plus gros que les autres. Il marque une bifurcation, où nous prenons le chemin de gauche. Nous approchons ainsi des rochers que nous avons vu de plus haut.

Il s'agit d'une falaise orienté du sud-est vers le nord-ouest.

Nous devons rejoindre la falaise et rester d'abord sur la partie haute de la falaise. Il s'agit de strates calcaires positionnées à 45 degrés et le terrain est difficile à marcher. La progression est rendue compliquée par des buissons qui obstruent les rares passages aisées.

130 mètres après être montés sur la falaise, on descend par quelques rochers.

150 mètres après être montés sur la falaise, celle-ci s'abaisse plus généralement pour former une sorte d'entonnoir vers la gauche. Les rochers sont ici couvert de gravats et de terre rouge.

Il faut d'abord descendre dans ce petit cirque et s'orienter vers la gauche. On arrive alors sur le replat visible à la base de la flèche sur la photo. On avance alors à droite jusqu'au petit cairn pour descendre à gauche entre les buissons.

La photo suivante montre le passage vertical.

Vue sur le passage vertical sous le petit cairn.

On peut alors avancer sous la falaise et sous une baume, on est ici dans le reste d'un petit canyon.

On descend d'abord directement dans l'axe de la dernière descente, mais on longe après la marche rocheuse vers la droite sur une centaine de mètres.

Lorsque la sente semble bien aisée, un petit cairn indique de tourner à gauche et de continuer à descendre dans le vallon car le passage plus loin est embroussaillé.

Il reste quelques passages pentus sans chemin bien visible. La descente est assez directe avec un léger penchant vers la droite.

Nous tournons de nouveau à droite dans le fond du vallon sec et poursuivons le sentier désormais mieux visible en direction nord-ouest.

12 minutes et 800 mètres plus loin, nous tombons sur une piste forestière peu marquée où nous tournons à droite.

Peu après suit un croisement avec un chemin creux ou nous tournons à gauche et en descente. Celui-ci nous fait faire des lacets et se rabat ensuite encore vers la gauche et vers l'ouest pour arriver dans un vallon.

La piste forestière défoncée tourne à droite pour suivre un cours d'eau à sec.

Ceci nous ramène à un croisement avec le Chemin des Venturiers que nous n'avons sans doute pas remarqué en montant. C'est un peu au sud du pont sur le ruisseau la Cause.

Nous sommes donc de nouveau sur le chemin de l'aller sur lequel nous retournons au point de départ.

Sources et informations supplémentaires

Ne partez pas sans de bonnes cartes topographiques: le tour se trouve sur la carte IGN "Montagne Sainte-Victoire, Aix-en-Provence, Gardanne, Trets", échelle 1:25000, 3244ET.

Si on ne veut pas s'encombrer de cartes en papier, il est aussi possible d'utiliser des applications cartographiques. C'est d'une part l'application Géoportail de l'IGN. Elle a cependant besoin d'un accès au réseau de données et c'est parfois difficile dans les gorges ou les lieux reculés.

En alternative, on peut utiliser des applications stockant les données sur le portable directement. Elles ne sont en général pas gratuites, mais ne coûtent pas grand chose. Nous utilisons principalement OSMAnd. Il est possible d'y joindre des courbes de niveau, l'ombrage du relief, les balisages et d'autres. Il faut beaucoup de place pour stocker ces données sur le portable.

Bien sûr, il faut aussi avoir accès aux satellites pour le signal GPS pour toute application. Dans certaines gorges, ce n'est pas le cas. Il ne faut donc pas se fier à la position affichée, mais lire la carte sur le portable comme on la lirait sur le papier. La plupart des applications sont disponibles pour Android et iPhone. Les applications permettent en général d'enregistrer la trace parcourue et aussi d'afficher les fichiers GPS proposés avec chacune de nos randonnées.

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